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Des précautions doivent être prises et des étapes sont à suivre scrupuleusement lorsque l’on se décide à reprendre une entreprise, même de petite taille.
A défaut, l’investissement peut s’avérer catastrophique et avoir des conséquences dramatiques y compris sur le plan personnel (d’un point de vue psychologique, juridique et bien sûr financier).
Voici sept étapes qui détaillent le processus.
1. Se préparer
Dans un premier temps, en amont de la reprise, il faut bien attentivement définir précisément votre projet personnel. Quelle est votre motivation exacte, quel est votre objectif (rentabilité financière ou allier travail et plaisir d’entreprendre dans un domaine d’activité que vous maîtrisez et appréciez) ? Si vous n’avez aucune appétence pour la mécanique, ne reprenez pas un garage… Même si l’affaire semble rentable.
Une fois cette réflexion bien menée, il est plus aisé de cibler l’entreprise que vous souhaitez reprendre.
Dans cette étape, faites le point sur votre formation de base (gestion) et n’hésitez pas à solliciter l’avis de professionnels comme Provence Promotion du côté de Marseille. Il n’y a pas de honte à être accompagné !
2. Trouver l’entreprise
Il est rare que l’entreprise ayant le profil idéal soit dénichée en lisant les petites annonces… Pour avoir connaissance des entreprises à reprendre, on peut activer un réseau familial ou amical, mais le plus souvent, il est préférable de s’adresser à des organismes professionnels (chambres de commerce, fédérations artisanales, cellules économiques des collectivités locales).
Il existe désormais aussi des sites internet spécialisés : certains chefs d’entreprise préfèrent cette méthode car elle est synonyme de confidentialité et évite que les clients de la PME soient apeurés s’ils apprennent que le PDG veut vendre la société.
On peut enfin reprendre une entreprise à la barre du tribunal de commerce. On sait alors que c’est une société malade qu’il va falloir redresser. A déconseiller pour une première expérience…
3. Le diagnostic et l’évaluation
Une fois le contact établi avec l’entreprise ciblée, il est primordial d’établir un diagnostic (l’équivalent d’un état des lieux si vous achetez une maison). Un premier examen concerne évidemment sa situation économique et financière (chiffre d’affaires, carnet de commandes). Mais il faut être attentif aussi à l’état des machines, au réseau commercial, à l’organisation du travail (RH) et à sa structure juridique (Quel statut de société (Sarl, Sa) ? Existe-t-il un ou plusieurs actionnaires ?
On analyse ainsi les points forts et les points faibles de l’entreprise, et on n’oubliera pas de demander expressément pourquoi le vendeur… veut vendre. S’agit-il d’un départ à la retraite, d’un changement de vie, ou souhaite-t-il se débarrasser d’une entreprise déjà malade ?
Reste enfin à évaluer le prix de l’entreprise.
Il y a trois méthodes. L’entreprise vaut ce qu’elle possède : bâtiment, machines, stock (méthode patrimoniale)… L’entreprise vaut plus ou moins ce que valent les autres (méthode comparative). L’entreprise vaut ce qu’elle rapportera (méthode comparative).
Il est évidemment vivement conseillé d’être accompagné par un expert dans cette étape.
4. Le plan de reprise
La finalisation du plan de reprise est synonyme de concrétisation du projet. Le document vous permettra de dialoguer avec les financeurs, notamment.
Il faut formaliser « noir sur blanc » ce que sera votre politique en terme marketing, commercial et en terme de production, si vous saurez avoir une politique de recherche et développement, quelle seront au quotidien les moyens administrer l’entreprise et les frais généraux.
A l’aide d’un professionnel, il faut aussi commencer à réfléchir au montage financier et juridique.
Quel montant pour financer la reprise et les premiers mois d’activité ? Quelle structure juridique (quel type de société ?).
5. Trouver des fonds
Ce n’est pas la plus simple des étapes. Votre plan en main, il faut trouver des financeurs pour compléter votre apport personnel (épargne) si vous en avez un.
Vous pouvez tenter de convaincre une banque traditionnelle, solliciter une aide publique (de l’État via la banque publique d’investissement, ou des collectivités locales), faire appel au financement participatif (crowfunding).
La plupart du temps, ces financements ou aides peuvent se cumuler.
Autres solutions : un investisseur extérieur peut s’impliquer (il achète une part minoritaire du capital, par exemple : mais il faudra évidement lui rendre des comptes car il espère des dividendes…) ou encore explorer la piste du crédit-vendeur. Dans ce dernier cas, vous négociez avec le cédant un paiement échelonné sur plusieurs années. Un chef d’entreprise qui ne trouve personne pour lui succéder peut être intéressé par cette formule…
6. Les ultimes négociations et les signatures
Durant cette étape, les modalités de cession sont négociées définitivement et définies (montant de la reprise, conditions de règlement, engagements de l’acheteur et du cédant etc.). Puis cela se traduit sur un protocole d’accord et enfin, par la signature de l’acte de cession. Encore une fois, il est conseillé d’être accompagné par un professionnel (expert comptable, avocat…).
7. J+1
Ça y est ! Vous avez signé, vous avez concrétisé votre projet.
Dès le premier jour, rassurez s’il le faut vos salariés (pour établir un climat de confiance), prenez contact avec vos clients, fournisseurs et banquiers afin qu’ils soient confiants dans vos capacités à assurer le défi de la reprise.
Il est temps alors de suivre le tableau de bord et mettre en œuvre le plan d’action défini lors de la finalisation